Dans le paysage politique tumultueux de Madagascar, la date du premier tour de l’élection présidentielle a été reportée au 16 novembre, suite aux revendications des 11 candidats de l’opposition. Initialement prévue une semaine plus tôt, cette décision intervient dans un contexte de tensions palpables et de défis politiques.
Andry Rajoelina, l’actuel président, se lance avec vigueur dans la campagne, cherchant à rassurer les électeurs face à une opposition qui semble plus préoccupée par les contestations que par les propositions concrètes. Malgré un front d’opposition qui se veut solide, les fissures sont apparentes. Rajoelina, quant à lui, mise sur cette apparente désunion pour consolider sa position en vue d’une réélection.
Avec une stratégie de campagne active, Rajoelina s’est adressé à la population lors de meetings dans plusieurs villes, dont Antsirana, Ambilobe, Ambamja, Boriziny, Fiannarantsoa et la capitale, Antananarivo. Pendant ce temps, ses adversaires semblent à la traîne, n’ayant organisé aucun rassemblement notable. De nombreux opposants ont manifesté leur mécontentement face à la candidature de Rajoelina pour un nouveau mandat.
Des observateurs politiques notent que certains candidats de l’opposition, en position délicate, pourraient chercher à créer une atmosphère d’agitation, voire de chaos. Bien que le collectif des 11 prétende être unifié, les divergences d’opinions et d’intérêts sont évidentes. Des discussions discrètes ont été menées pour soutenir un candidat unique de l’opposition, mais les ambitions individuelles semblent avoir pris le dessus. Le choix d’un candidat consensuel reste en suspens.
La question demeure : un candidat de l’opposition peut-il réellement rallier l’ensemble de sa base électorale s’il se retire en faveur d’un autre ? Sans une présence active sur le terrain, la tâche semble ardue. Les tensions internes risquent de s’intensifier, offrant à Rajoelina une opportunité en or de renforcer sa position.
Madagascar, un pays aux défis considérables, attend des débats constructifs et des solutions concrètes. Rajoelina, pour sa part, semble déterminé à poursuivre sa politique de grands projets et de modernisation. Seul l’avenir dira si l’opposition pourra surmonter ses divisions et offrir une alternative crédible.