Le 15 juillet, le Vatican a surpris le monde en annonçant que le pape François avait accepté la nomination par Pékin du nouvel évêque de Shanghaï, le plus grand diocèse catholique de Chine. Cette décision intervient malgré l’absence d’un accord préalable entre les deux parties, mettant en lumière la complexité des relations entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois.
En 2018, un accord historique avait été signé entre le Vatican et la Chine concernant la nomination des évêques, visant à unifier les catholiques chinois divisés entre les Églises officielle et clandestine. Cependant, des tensions ont émergé lorsque Pékin a nommé un évêque sans l’approbation du Vatican, enfreignant ainsi l’accord.
Pietro Parolin, le chef de la diplomatie du Vatican, a expliqué que la décision du pape visait à éviter d’aggraver les relations avec la Chine. Il a souligné que bien que ces nominations aient été faites sans la participation du Saint-Siège, le pape François a choisi de régulariser la situation pour le bien du diocèse de Shanghaï.
Cet acte de conciliation du Vatican montre sa volonté de maintenir un dialogue ouvert avec la Chine, malgré les défis. Le Saint-Siège espère que les deux parties travailleront ensemble pour éviter les désaccords et respecter le principe de consensus concernant les nominations épiscopales.
Cependant, cet accord n’est pas sans critiques. Depuis sa signature, certains membres de l’Église craignent une influence croissante de Pékin sur les catholiques chinois, étant donné les restrictions religieuses en place et la destruction d’églises.
Par ailleurs, le pape François continue de renforcer l’universalité de l’Église. Il a récemment annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux issus de diverses régions du monde, reflétant sa vision d’une Église inclusive et diverse. Ces nominations sont un signe de l’engagement du pape à promouvoir le clergé des pays en développement et à éloigner l’Église de la centralisation romaine.
Les relations entre le Vatican et la Chine restent un sujet délicat, nécessitant une navigation prudente. La décision du pape François d’accepter la nomination de l’évêque de Shanghaï montre sa volonté de privilégier le dialogue et la compréhension mutuelle, même face à des défis diplomatiques.